Un couple gay, dont l'un des partenaires est membre d'une communauté autochtone, a recours à une mère porteuse pour une grossesse gémellaire planifiée. Chaque homme a fourni son matériel génétique et deux embryons ont été fécondés in vitro avec les ovocytes d'une même pourvoyeuse. Les deux embryons ont ensuite été implantés dans l'utérus d'une mère porteuse. L'homme membre des premières nations (Wayne Wallace) souhaite que Jaxon, l'enfant lié génétiquement à son conjoint et issu de la même grossesse, soit reconnu comme un membre de la communauté Malécite (Premières Nations). La mère porteuse, la pourvoyeuse d’ovocytes et le conjoint ne sont pas membres de cette communauté.
Détails du jugement:
Date :2021-08-03
Référence : Wallace (au nom de Jaxon Joselin Wallace) c. Première Nation malécite du Madawaska, 2021 TCDP 23
Tribunal canadien des Droits de la Personne
Membre : Jennifer Khurana - Ottawa, Ontario
Détails de la requête
Le Tribunal canadien des droits de la personne a été saisi pour se prononcer sur le bien-fondé de scinder l’instance en deux parties: que le Tribunal décide d’abord de sa compétence pour instruire la plainte et qu’il planifie ensuite une audience sur le bien-fondé, si nécessaire.
En octobre 2021, le plaignant, M. Wallace au nom de l'enfant Jaxon Wallace, a décidé de retirer sa plainte et de s'engager dans un processus de médiation avec sa communauté.
EXTRAITS de la requête:
[1] Wayne Wallace est membre de la Première Nation malécite du Madawaska (la « PNMM »), l’intimée, alors que son conjoint ne l’est pas. Tous deux sont parents de jumeaux. Le couple a fait produire des embryons à partir d’ovules provenant de la même donneuse. Deux embryons, issus de l’un et l’autre conjoints, ont été transférés dans une mère porteuse qui a ensuite accouché des jumeaux en 2013.