L'invisibilisation de celles qui portent les enfants

 

L'industrie pharmaceutique, le marché de la GPA et certains clients qui y ont recours utilisent une novlangue qui invisibilise le fait objectif et biologique que ce sont les corps des femmes - et seulement des femmes - qui sont utilisés par l'industrie pour porter des enfants pour autrui. Le langage promu occulte cette réalité.  

 
 

L'illustration ci-bas provient d'un outil développé et réalisé en partenariat avec l’organisme Jeunes identités créatives et le Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine 1.  Le mot femme n'y apparaît à aucun moment.

 

Des contorsions mentales et le détournement du sens des mots sont nécessaires pour occulter le réel: les "personnes gestatrices", les "personnes porteuses" et la "personne qui vit la grossesse" sont toutes des femmes, sans aucune exception.  Des femmes ayant une diversité de personnalités et de sentiments identitaires.  Tous les êtres humains qui peuplent cette terre sont issus du corps d'une femme : la femelle de la race humaine. 

 

L'outil réfère également au "Petit guide pour la gestation pour autrui" de la Coalition des familles LGBT+ pour se renseigner davantage sur la GPA dont voici un extrait:

 

"Le choix de la terminologie se complique (sic). Si nous utilisons le terme féminin «porteuse » ou « gestatrice», nous impliquons que la personne qui porte le fœtus est une femme. Cependant, nous voyons de plus en plus de personnes porteuses non-binaires et transmasculines. Ainsi, nous préférons employer le terme «personne porteuse» ou «personnes gestatrice» (le mot "personne" est féminin donc les adjectifs correspondants sont accordés au féminin)."

- "Petit guide pour la gestation pour autrui" - p. 4 - Coalition des familles LGBT

 

La duplicité de cette déclaration mérite qu'on s'y attarde. Les auteurs savent très bien que seules les femmes peuvent porter des enfants car ils ont pris soin d'omettre les "transfemmes" dans l'énumération des personnes ayant la possibilité d'être des "personnes porteuses".

 

En effet, si les "transfemmes" sont des femmes comme certains de ces organismes le prétendent, pourquoi ne peuvent-elles pas porter des enfants?

 

Si les hommes peuvent être "enceints" pourquoi se priverait-on de leurs services pour faire des GPA? Car c'est bien ici que la réalité se heurte à l'idéologie et au mensonge.

 

En fait il s'agit d'un autre exemple de manipulation du langage : on ajuste et remplace la définition du sexe par celle de l'identité de genre en fonction des avantages du moment. Ici, une transfemme est une femme et là, elle ne l'est pas. Ici les hommes sont  " enceints" et là ils ne peuvent l'être. Les réalités biologiques sont contrefaites et remplacées par des ressentis et des sentiments... à condition que l'intérêt des marchés s'y prête.

 

 

Ce langage a pour effet de faire disparaître le nom de la catégorie de personnes que cette industrie tire ses profits.

Quel historien aborderait le sujet de l'esclavage aux États-Unis en évoquant des propriétaires terriens fortunés qui acquéraient des êtres humains pour en faire des esclaves travaillant dans leurs champs de coton sans spécifier que ces personnes avaient toutes la peau noire ?

 

 

 

Note 1 : Cet outil est financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) et découle des résultats de la recherche : La préservation de la fertilité chez les jeunes trans et non-binaires au Québec: recueillir la parole des jeunes pour mieux soutenir les familles. Il s'adresse aux mineurs et offre "d'effacer ses traces" en quittant le site.