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"Des parents bénéficiaires poursuivent la mère porteuse parce que le bébé est mort-né!"

 

 

Les récits de GPA dévoilent parfois jusqu'où les clients de GPA sont prêts à abaisser leur sens éthique et moral pour satisfaire un désir de parentalité. C'est un marché laissé à lui-même, ouvert à tous les abus, sans mécanisme de contrôle efficace pour protéger les femmes et les enfants. 

 

L'histoire de Rebecca Smith (nom fictif) en est un autre exemple.  Elle a été rapportée dans le magazine Wired du mois de septembre 2025 sous le titre "The baby died. Whose fault is it ?"  Elle a aussi été rapportée dans "The Dispatch" sous le titre "The right way to have a baby" , dans Friday Things sous le titre "5 Takeaways From Wired’s Wild Surrogacy Feature" et dans Futurism sous le titre "Venture Capitalist Sues Surrogate Mother After Stillbirth".


 

 

En 2023, Cindy Bi (nom fictif), une investisseuse en capital risque dans la Silicone Valley (CA) engage Rebecca Smith pour porter l'embryon mâle conçu avec ses ovocytes et les spermatozoïdes de son mari Jorge Valdeiglesias.  Le contact et le contrat a été établi avec l'assistance d'une agence intermédiaire Surrogate Alternatives Inc (SAI).

 

Cindy Bi

Cindy (43 ans) et son mari avaient d'abord planifié avoir des jumeaux à l'aide d'une mère porteuse.  Le clinicien leur a déconseillé cette option à cause des risques de complications pour les bébés et pour la mère porteuse.  Ils ont donc souscrit à une autre option, celle d'engager deux mères porteuses simultanément, une pratique appelée "twiblings".

 

Il est important de noter ici que ni Cindy Bi, ni son mari ne sont infertiles. Selon leurs propres déclarations, ils ont simplement attendu 6 ans avant de se considérer "prêts" à concevoir.  Cette attente délibérée a fait en sorte que l'âge de Cindy (43 ans) compromettait ses chances de devenir enceinte et de mener une grossesse à terme .  Cindy Bi avait d'ailleurs cryoconservé ses ovocytes dans l'objectif de pouvoir les utiliser "plus tard" au moment où elle se sentirait prête à avoir des enfants.

Rebecca Smith

L'agence a rapidement mis en contact le couple avec une mère célibataire de 34 ans résidente de Virginie :  Rebecca Smith (nom fictif).   Rebecca est gérante de banque et athlète professionnelle.  Elle détient un certificat d'études supérieures et s'est intéressé à la grossesse pour autrui après qu'une personne proche d'elle ait vécu des difficultés à concevoir un enfant.  Comme elle l'a écrit dans un message Facebook, elle voulait leur donner « le même amour que celui que j'ai trouvé en devenant maman ». Elle s'est donc proposée pour porter un enfant pour un couple infertile.

 

Elle est aussi la mère d'un petit garçon de 7 ans, Ellis (l'État de Virginie exige que la mère porteuse ait déjà eu un enfant).   Son profil convient parfaitement au couple, à l'exception de son statut de mère célibataire qui déplaît à Cindy, mais elle se dit "prête à passer par dessus". 

 

Le couple disposait déjà d'embryons prêts à être implantés.  Ces embryons avaient été conçus par fécondation in vitro avec les ovocytes de Cindy Bi et les spermatozoïdes de son mari Jorge Valdeiglesias.

 

Cindy Bi - Image: Georgia Tech Alumni Association Angel Network

 

Un contrat

 

Wired rapporte que Smith s'est inscrite auprès de l'agence Surrogate Alternatives Inc , parce qu'elle appréciait le fait que cette agence offrait de nombreuses garanties aux mères porteuses : les parents d'intention étaient soumis à un examen approfondi, y compris un examen psychologique, et tous avaient une raison médicale de recourir à la maternité de substitution (en fait nous avons vu que le couple Bi/Valdeiglesias, n'avait pas de problèmes de fertilité, mais avaient simplement choisi de ne pas prioriser leur projet parental pendant que Bi était encore assez jeune pour mener une grossesse)L'agence offrait un contrat détaillé entre la mère porteuse et les parents d'intention qui fixait les conditions ; un tiers dépositaire conservait l'argent et payait Smith ; elle recevait des indemnités et des remboursements pour les tâches ménagères et les vêtements de maternité ; si Smith devait être hospitalisée ou s'absenter du travail, elle recevait des indemnités pour perte de salaire et garde d'enfants.

 

Un fait très important dans le déroulement de cette histoire est que l'assurance fournie par l'employeur de Smith traitait la grossesse pour autrui comme s'il s'agissait de son propre bébé, ce qui était un avantage considérable pour le couple bénéficiaire. Bien que le fait de payer directement une femme pour porter votre enfant soit techniquement illégal en Virginie, le contrat de Smith précisait que tous les paiements étaient des « remboursements ». Elle prévoyait d'utiliser les 45 000 dollars de « remboursement » pour rembourser ses prêts étudiants et constituer un fonds d'urgence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La question des assurances

 

À l'été 2023, un médecin a implanté le seul embryon masculin de Bi et Valdeiglesias dans l'utérus de Smith.  

 

Aux États-Unis, la question des assurances médicales est centrale dans l'industrie de la GPA.  Au Canada, toutes les citoyennes canadiennes qui accouchent sont couvertes par les régimes d'assurance maladie des différentes provinces, qu'elles soient mères porteuses ou non. Au Québec, les frais médicaux de la grossesse et de l’accouchement de la mère porteuse québécoise sont payés par la RAMQ (donc par le système public) même quand les parents bénéficiaires ne sont pas résidents canadiens, ce qui rend le Québec et d'autres provinces des destinations attractives pour le tourisme reproductif. 

 

Aux États-Unis les frais médicaux sont assumés par les parents bénéficiaires si la mère porteuse n'a pas d'assurance privée.  En cas de complications obstétricales ou péri-natales, les notes d'hospitalisation peuvent atteindre des sommes considérables.  Le fait que les conditions d'emploi de Rebecca Smith incluaient une couverture d'assurance pour les grossesses pour autrui, représentait  un avantage indéniable pour le couple de parents bénéficiaires.

Inquiétudes

 

À LA FIN DE L'ANNÉE 2023, un peu plus de six mois après le début de la grossesse de Rebecca, Bi a reçu un commentaire Facebook qui l'a inquiétée. Elle avait publié un message annonçant que sa mère porteuse avait trouvé un nouvel emploi plus intéressant ; le directeur général d'ART Risk Solutions, une agence d'assurance, a répliqué par un commentaire qui suggérait de vérifier que la nouvelle police d'assurance de Smith couvrait la grossesse d'une mère porteuse.

Ce genre de démarche n'est pas rare : les groupes Facebook regorgent de professionnels de l'industrie qui font la promotion de leurs produits. Le directeur général d'ART Risk lui a conseillé de se renseigner.

L'agence intermédiaire mandatée par Bi (SAI) l'avait assurée que le nouvel emploi de sa mère porteuse couvrait les frais associés à sa maternité de substitution, mais le directeur général de l'assurance ART suggérait autrement.

Il s'est avéré que la nouvelle assurance ne couvrait pas totalement les frais. Bi et son mari ont dû débourser des frais supplémentaires à hauteur de $391/mois pour obtenir une couverture totale. Les époux Bi/Valdeiglesias avaient prévu un budget de $200,000 pour la GPA. Cette dépense supplémentaire était somme toute assez minime d'autant que la grossesse était déjà bien engagée à ce moment.
 

 

BI A COMMENCÉ à publier des messages dénigrant l'agence SAI, parfois plusieurs fois par jour, pour avertir les autres parents bénéficiaires. Parfois, elle disait que Smith lui avait parlé du changement de poste, d'autres fois, elle affirmait que Smith ne l'avait pas informée.

 

Le 15 décembre, elle a envoyé à Smith plus de 50 messages concernant l'assurance. Ce jour-là, Smith a senti un liquide couler entre ses jambes. Elle était enceinte de 26 semaines et craignait d'avoir perdu les eaux. Les urgences l'ont renvoyée chez elle, lui disant qu'il ne s'agissait pas de liquide amniotique. Elle aurait dû être soulagée, mais elle a rapidement reçu un autre message de Bi : l'un des avocats de Bi voulait que Smith « signe quelques formulaires ». Smith avait déjà signé une procuration donnant à Bi et Valdeiglesias le pouvoir de prendre des décisions pour Leon (le foetus qu'elle portait pour le couple). Voulaient-ils maintenant contrôler son corps ? De retour à la clinique le lendemain pour un suivi, le personnel de la clinique a confirmé à Smith que la perte de liquide pouvait avoir été causé par le stress.

 

Une deuxième mère porteuse et une deuxième visite aux urgences

 

À ce stade de la grossesse de Smith, Bi et Valdeiglesias avaient cherché et trouvé un deuxième femme pour porter une sœur cadette pour Leon. Ce processus, selon Bi, se déroulait beaucoup plus facilement (sic).

 

Le 1er janvier 2024, à 29 semaines de grossesse, Smith se rend de nouveau aux urgences hospitalières.  Cette fois, les médecins lui confirment qu'elle a perdu ses eaux, elle doit être hospitalisée.  Elle doit recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse, être surveillée et prendre des stéroïdes afin de favoriser le développement pulmonaire du bébé. Elle devait y rester jusqu'à la naissance de Leon.

 

 

 

 

 

Tout part en vrille

 

 

Aussitôt avertie par Smith qu'elle était hospitalisée, Bi s'est mise à la bombarder de questions : pourquoi n'était-elle pas chez elle en repos plutôt qu'à l'hôpital ?  Est-ce qu'elle réclamait une perte de salaire ?  En même temps qu'elle questionnait Smith, Bi s'est mise à accuser Smith de "bris de contrat" sur la page Facebook mettant en lien des parents bénéficiaires (parent d'intention). 

 

Bi a affirmé que Smith avait rompu leur contrat en ne l'informant pas de changer d'emploi. Une plainte pour bris de contrat est conséquente car, si trouvée coupable, Smith devient responsable de toutes les factures non couvertes par l'assurance. Or, techniquement, Smith les avait informés : elle avait même reçu un message de Valdeiglesias la félicitant.

 

Malgré la rupture prématurée des membranes, les médecins estimaient que Léon était en bonne santé. Une échographie de croissance avait estimé qu'il se situait dans le 30e percentile, ce qui alarma Bi.  Elle se remit à questionner Smith : est-ce qu'elle mangeait suffisamment ?  Est-ce que Leon était en train de suffoquer ? 

 

Ce que Smith trouvait le plus difficile dans son hospitalisation, avait été d'être séparée d'Ellis, son fils de 7 ans. Bi a suggéré qu'Ellis puisse rester à l'hôpital. Ce dernier n'a pu passer que deux nuits à l'hôpital pendant ces semaines, dormant sur le fauteuil inclinable destiné aux nouveaux parents.

 

C'est le lendemain matin de la dernière nuit qu'Ellis a dormi à l'hôpital près de sa mère, soit le 21 janvier, qu'une infirmière constata que le coeur de Leon avait arrêté de battre.  Le personnel médical a précipité Smith en salle d'opération pour pratiquer une césarienne d'urgence.  Malheureusement le bébé était décédé.  Le placenta s'était détaché de la paroi utérine de Smith, privant Leon d'oxygène. 

 

 

 

 

 

 

Césarienne d'urgence

 

Les décollements placentaires sont une cause majeure de mortalité maternelle. Selon les documents judiciaires, Smith « a perdu beaucoup de sang et a failli mourir ».  Les médecins ont déclaré que cette condition est normalement accompagnée de pertes vaginales sanguines, ce qui permet d'intervenir rapidement.  Smith avait eue des pertes sanguines 10 jours auparavant mais ces pertes avaient cessé. Les médecins avaient fait leur possible pour maintenir Leon jusqu'à la 34ème semaine de gestation, mais ça n'avait pas fonctionné.  Le bébé que Smith avait porté pendant sept dans ses bras gisait mort dans ses bras. Il pesait 1,5 kg, soit presque exactement le poids moyen pour son âge gestationnel.

 

Bi reçu un appel de Smith, qui venait de se réveiller après une anesthésie générale. En pleurs, elle lui a dit qu'elle avait senti Leon bouger pour la dernière fois cette nuit-là.  Bi et son mari ont pris des billets d'avion pour aller voir le corps de leur fils. Elle a envoyé un courriel à l'agence SAI : les dossiers médicaux pourraient-ils être prêts à son arrivée à l'hôpital ? « Je n'ai pas dormi  j'ai contacté des avocats ».

 

À son arrivée à l'hôpital Bi a photographié Leon vêtu de blanc.  Une infirmière a informé Bi que Smith avait eu son congé de l'hôpital mais qu'elle aurait souhaité les voir avant de partir.  Bi refusa.

 

Les deuils périnataux sont très éprouvants.  La plupart d'entre nous pouvons comprendre et compatir pour cette immense perte et cette douleur.  Bi souhaitait conserver ce temps pour vivre sa douleur et tenir son enfant dans ses bras, rien n'est plus compréhensible.

 

Des mediums blâment la mère porteuse

 

 

De retour chez elle à San Francisco, Bi vivait son deuil difficilement. Elle errait sur les trottoirs où elle aurait dû pousser une poussette. Elle ne pouvait ni dormir ni travailler.

Elle engagea des médiums pour obtenir des réponses. Selon Bi, ils ont tous blâmé Smith. L'un d'eux suggéra qu'un ex-petit ami de Smith l'avait montée contre le bébé Leon. Un autre affirma avoir vu des traumatismes sur le ventre de Smith et déclara qu'elle avait clairement des relations sexuelles brutales. Il avertit : « Elle a quelque chose à cacher. »

 

 

Lorsque Smith refusa de divulguer son dossier médical à moins que les informations non liées à la grossesse ne soient supprimées, Bi y vit la confirmation que Smith cachait des détails cruciaux.  Elle consacra alors tout son temps à prendre des captures d'écran et à organiser des dossiers de preuves afin d'intenter un procès pour faute professionnelle médicale.

 

DANS SON CHAGRIN, Bi a reconstitué sa version des faits : pendant la grossesse, Smith avait eu « de nombreux rapports sexuels non protégés ». Une relation sexuelle « violente » a entraîné des pertes de liquide au milieu du mois de décembre. D'autres rapports sexuels ont finalement nécessité son hospitalisation. Smith avait laissé son fils « adulte »(Ellis avait 7 ans) dormir dans son lit, où il lui avait probablement donné un coup de pied dans le ventre. Smith aurait même pu accoucher prématurément de manière intentionnelle, croyant à tort qu'elle recevrait une indemnisation complète.

 

L'avocate de Bi, Elizabeth Sperling (payée $1 275/heure), s'est demandé si le fait de fouiller dans les publications sur les réseaux sociaux pourrait montrer que Smith se livrait à une « activité intense » qui pourrait expliquer son décès.

 

SMITH AVAIT PRÉVU reprendre le travail peu après son accouchement. Mais elle ne parvenait pas à arrêter les saignements. Même si l'agence SAI avait déterminé qu'elle n'avait pas enfreint le contrat, le dépôt fiduciaire du contrat de GPA cessa de la payer, laissant Smith dépendante des prestations d'invalidité alors qu'elle était confrontée à une pile croissante de factures terrifiantes.

Lorsque Smith a finalement été autorisée à reprendre le travail, un mois après l'accouchement, Bi a envoyé un e-mail au service des ressources humaines de Smith pour s'enquérir de son assurance-médicale. Elle a également signalé Smith à une agence fédérale, affirmant que Smith commettait une fraude. Le stress était déjà très important pour Smith : son supérieur hiérarchique l'avait trouvée en larmes à plusieurs reprises au cours d'une journée.

 

 

Harcèlement

 

En juin (2024), Bi a poursuivi Smith et les autres parties qu'elle tenait pour responsables de la mort de Leon. Lorsqu'un juge a statué que Bi devait respecter le contrat initial et recourir à un arbitrage privé plutôt qu'à un procès public, elle a dépensé $25 000 pour faire appel de cette décision. Un jour, au travail, devant ses nouveaux collègues, un homme a remis à Smith des documents désignant Bi et Valdeiglesias comme les parents de Leon. L'avocat bénévole de Smith lui a conseillé d'accepter ces documents sans se rendre compte que l'avocat de Bi avait ajouté une clause obligeant Smith à divulguer ses dossiers médicaux. Après une nouvelle bataille judiciaire, le juge a rejeté cette exigence.

 

Quelle que soit la faille existante, Bi la trouvait. Si Smith se relâchait, elle en profitait. « Son seul objectif était de détruire ma vie », a écrit Smith dans un document judiciaire : la faire licencier de son travail afin qu'elle ne puisse plus subvenir aux besoins de son fils. La mettre derrière les barreaux. La ruiner. Faire en sorte que Smith ne puisse jamais trouver la paix tant que Leon serait mort.

 

Bi a envoyé la photo du cadavre de Leon au fils de 7 ans de Smith

 

La deuxième GPA ?

 

SIX MOIS APRÈS la mort de Leon, la fille de Bi est née. Dans une annonce publiée sur Instagram, Bi est assise dans un fauteuil inclinable d'hôpital, vêtue d'une blouse médicale, serrant un nouveau-né contre sa poitrine. Bi compare souvent ses deux expériences de maternité de substitution (« J'ai eu la pire mère porteuse au monde au monde, et la meilleure ») et a répété pendant des mois que tout s'était passé facilement et sans encombre avec Chelsea Sanabria, la mère porteuse de sa fille.

Ce n'était pas tout à fait vrai. Sanabria a confié à la journaliste de Wired qu'elle avait une excellente relation avec Bi, mais que sa grossesse avait été marquée par des problèmes placentaires : d'abord un diabète gestationnel, puis un placenta praevia, où le placenta bloque le col de l'utérus, ce qui a entraîné une hospitalisation et une césarienne programmée.

Lorsque les médecins ont retiré le bébé, ils ont constaté que le placenta s'était trop profondément enfoncé dans la paroi utérine, une affection connue sous le nom de placenta accreta. Une fois le placenta retiré, Sanabria a commencé à perdre du sang.

 

 

 

 

 

 

 

En tant qu'étudiante en soins infirmiers et technicienne en soins aux patients, elle savait ce qui se passait lorsqu'ils ont annoncé le nombre de litres de sang perdus, soit un total stupéfiant de 5,4 litres. « Le plus étrange, c'était d'être consciente » alors qu'elle était en train de mourir, a-t-elle déclaré.

Une hystérectomie d'urgence lui a sauvé la vie. Elle s'est réveillée neuf heures plus tard, intubée, dans l'unité de soins intensifs.

 

 


 

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