Les "autres" visages de la GPA
(ceux qui ne vous ont pas été présentés)
Marty et Melinda Rangers sont un couple hétérosexuel états-uniens dans la jeune quarantaine ayant fait fortune dans l'immobilier. Ils ont pris une retraite précoce et se sont installés dans les Caraïbes pour y couler des jours heureux. Une seule chose manquait à leur bonheur; un enfant.
Estimant que les services hospitaliers n'étaient pas suffisamment fiables (sic) à leur lieu de retraite, ils ont décidé d'opter pour une GPA plutôt qu'une fécondation in vitro.
Leur choix s'est arrêté sur une nouvelle clinique californienne. Ils ont été mis en contact avec une jeune femme qui offrait ses services comme mère porteuse. Les deux parties ont passé avec succès des tests psychologiques et ont signé un contrat de 40 pages.
Ces contrats comportent de nombreuses clauses visant, entre autres, à contrôler le comportement et l'environnement de la mère porteuse.
Marty en dévoile quelques clauses dans cette entrevue accordée au Daily Mail:
(Notre traduction)
" La drogue et l'alcool sont strictement interdits pendant la grossesse, de même que la sortie du pays. Les voyages aériens intérieurs ne sont possibles qu'avec une lettre du médecin.
La mère porteuse ne peut pas non plus quitter le pays au cours du dernier trimestre et ne peut pas avoir de nouveau partenaire sexuel sans autorisation préalable. "
Les contrats de GPA, qu'ils soient altruistes ou commerciaux, comportent des exigences comportementales que la mère porteuse s'engage à respecter. L'aspect "exécutoire" des ces clauses est assujetti aux juridictions des États où ces contrats sont signés.
En dépit du fait que des ententes de communication bi-hebdomadaires par téléphone avaient été conclues, et respectées, Melinda s'est mise à surveiller le compte Instagram de la mère porteuse. Elle a visionné une vidéo dans laquelle la mère porteuse semblait boire un verre de Tequila (la mère porteuse a soutenu plus tard que le verre ne contenait que de l'eau mais le couple de parents bénéficiaires a refusé cette version, sans toutefois avoir de preuves). La mère porteuse en était à 3 1/2 mois de grossesse.
Après avoir tergiversé quelques temps à propos de cet évènement, le couple de parents bénéficiaires a signalé à la mère porteuse que le "lien de confiance" était rompu. Ils ont exigé qu'elle se fasse avorter, invoquant un "bris de contrat", ce qu'elle a fait.
Elle avait 20 semaines de grossesse au moment de l'avortement.
Le couple a contacté une autre agence et a signé un autre contrat avec une autre mère porteuse au moment où la pandémie de Covid sévissait. Cette seconde mère porteuse n'a pas accepté de recevoir un vaccin. Elle a malheureusement contracté le virus, et a dû subir une césarienne à six mois de grossesse. L'article ne mentionne pas si ce sont les parents bénéficiaires qui ont exigé la cessation de la grossesse. L'enfant, une petite fille, se porterait bien, selon leur témoignage.
Persévérant dans leur désir de fonder une famille après avoir accueilli cette première petite fille, le couple a de nouveau signé un contrat pour une GPA et ont obtenu un deuxième enfant. Selon leur témoignage, tout s'est bien passé avec cette dernière grossesse. Ce qui a fait conclure à Marty : 'Despite the drama we had with some of our initial journeys, our last surrogacy journey was magical.'
Tout comme Nathan ("It wasn’t an easy journey though" se désolait Nathan... à propos de lui-même), les souffrances induites aux deux premières mères porteuses semblent totalement éclipsées dans l'esprit des bénéficiaires : ce sont "eux" qui ont souffert ces drames.
Rappelons que la première mère porteuse s'est fait imposer un avortement à vingt semaines de grossesse et que la deuxième mère porteuse a subi une césarienne à 6 mois de grossesse (pour des raisons indéterminées dans l'article) en ayant contracté le virus de la Covid, à une époque où la maladie se présentait souvent sous une forme particulièrement virulente.
(ceux qui ne vous ont pas été présentés)