Les "autres" visages de la GPA
(ceux qui ne vous ont pas été présentés)
Nathan Chang est un homme gay fortuné habitant dans la province d'Alberta au Canada. Il a accepté de partager le récit de son parcours en tant que client de GPA avec un journaliste du magazine en ligne Metro (Grande-Bretagne). Il partage également son histoire sur son compte Instagram. "singledaddybychoice" - qui pourrait se traduire par "père célibataire par choix". Nathan s'est tellement passionné pour les grossesses pour autrui qu'il a fondé sa propre agence "conseil" de GPA; Proud Fertility et nourrit unsite internet pour témoigner de son expérience. C'est d'ailleurs sur cette page qu'il publie cette phrase pour le moins déconcertante:
À la différence de José Rolon, qui a éprouvé une profonde angoisse psychologique à l'idée de devenir père mono-parentale suite au décès inattendu de son partenaire, M. Chang préfère exclure toute autre figure parentale de la vie de ses enfants, à commencer par leurs mères respectives. Nous ignorons bien entendu, comment ses enfants vivent et vivront ces choix ni si cette décision engendrera des effets préjudiciables sur leur avenir. Dans l'industrie de la fertilité, il n'est pas rare que les intérêts des enfants soient éclipsés au bénéfice des revendications des adultes à un droit à une "autonomie reproductive" (sic).
Ainsi, Nathan a fait ce choix délibéré de recourir à des GPA pour chacun de ses enfants (il en aura trois).
Nathan exprime à de nombreuses reprises son désir intense non seulement de fonder une famille mono-parentale, mais aussi son rêve promothéen de s'auto-reproduire (avoir des enfants sans avoir recours à des partenaires sexuels).
La première fille de Nathan, nommée Nanette, est venue au monde 4 semaines avant la date prévue d'accouchement. Il n'est pas rare (et c'est assez bien documenté) que les enfants issus de Fécondation in Vitro (FIV) subissent des des temps de gestation écourtés. Les naissances prématurées peuvent avoir des effets préjudicables sur leur santé.
6 mères porteuses,
3 pourvoyeuses d'ovocytes,
10 transferts d'embryons (dont 7 ont échoué),
1 fausse-couche,
1 enfant mort-né,
Les interventions administrées aux pourvoyeuses d'ovocytes ne sont pas dépourvues de risques et peuvent causer des préjudices graves. Notre page aborde ce sujet en détail et présente un état des lieux des études et des recherches.
Il faut savoir également que les dix transferts d'embryons impliquent plus de 1000 injections (hormonales et autres) sur ces 6 mères porteuses afin de préparer l'utérus à atteindre une épaisseur de 7mm pour recevoir l'embryon et contrôler le système reproducteur de ces femmes. Les chercheurs admettent ignorer de combien les risques de cancer sont multipliés par l'effet de ces injections.
"It wasn’t an easy journey though" se désole Nathan... à propos de lui-même. Pour ce parent bénéficiaire, il s'agit essentiellement de combler un désir singulier de ne pas partager sa parentalité et de priver ses enfants de la présence d'une mère dans leur vie. En effet, il aurait pu opter pour la co-parentalité, une solution qui ne prive pas des enfants de leurs mères et qui permet à des hommes homosexuels de réaliser leur rêve de fonder une famille. Une solution qui lui aurait fait épargner une somme considérable de $0.5 million (CAD). Ces sommes auraient pu être investies dans la scolarité et au bien-être de ces enfants.
Nathan aura par la suite deux autres enfants qui naîtront de deux autres mères porteuses, enceintes en même temps ("Tandem Surrogates"), une pratique que l'on observe de plus en plus dans l'industrie de la fertilité.
Nathan ne mentionne pas qu'il a eu recours à des dons de sperme, ce qui laisse supposer que ses gamètes ont été utilisés pour féconder les embryons in vitro (les traits asiatiques des trois enfants semblent aussi corroborer cette hypothèse). D'autre part Nathan se présente comme souffrant d'une "Infertility Disability" (personne "fertilement invalide"). Il partage son "identité" de personne "invalide" dans une vidéo sur la page web de son agence et sur Youtube. Tout semble indiquer que ce qu'il nomme "infertilité" réfère simplement à son choix du statut de célibat:
Cet "élargissement" du terme infertilité au célibat et aux couples de même sexe est d'ailleurs soutenu par les mouvements LGBTQ et l'industrie de la fertilité qui considèrent que l'infertilité peut avoir une cause "sociale", même si ces personnes sont biologiquement fertiles et peuvent parfaitement procréer sans assistance médicale.
L'article de Metro insiste sur le coût financier occasionné à Nathan par cette "méthode" de fonder une famille : 285,000 £ (environ .5 million $ CAD)
(ceux qui ne vous ont pas été présentés)