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Quelles sont les motivations des mères porteuses?


Les motivations des mères porteuses ne sont pas nécessairement les mêmes dans les États de droit, dans les pays où les conditions de vie sont précaires, dans les État où la GPA est commerciale ou altruiste, dans les États en guerre, et dans les États où cette pratique n'est ni encadrée, ni interdite.  Au Québec on peut trouver plusieurs témoignages de mères porteuses dans la thèse doctorale de Kévin Lavoie[1] Quelques exemples illustrant les motivations sont issus de son travail.  D'autres exemples proviennent d'autres sources.  Ils sont référés distinctement. 

 

Thèmes

Motivations psychologique

Motivations économiques

Motivations économiques indirectes

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Motivations d'opportunités

Motivations de solidarité

Motivations familiales

Les motivations d'entraide

Dans les États de droit comme le Canada, où les conditions économiques et les protections des droits des femmes sont plus favorables, cette motivation est fréquente. Mais de nombreux témoignages de mères porteuses soulèvent des questionnements éthiques sur le manque, voire l'absence, de limites qu'elles s'imposent, en raison d'une abnégation singulière, certaines allant même jusqu'à développer une insensibilité mentale face aux préjudices corporels permanents et aux souffrances qu'elles s'infligent.

En fait, plusieurs témoignages de mères porteuses suggèrent que la maternité de substitution représentent pour elles un moyen de satisfaire une recherche de valorisation sociale, familiale ou amicale, et même un moyen de compenser une carence affective, surtout après avoir vécu une perte ou une séparation difficile.

CHRISTIAN

Christian, une mère porteuse états-unienne, a livré un témoignage poignant allant dans ce sens, le 4 octobre 2025 devant une salle comble au Palais du Luxembourg à Paris.  

"J’étais motivée par le désir d’aider les autres, et j’ai découvert plus tard que je souffrais d’une empathie toxique, ce qui signifie que j’aide les autres au détriment de moi-même."

Christian, mère porteuse états-unienne

Dans la série de télé-réalité "Porteuses de vie",Paméla (épisode 5) en est à sa deuxième GPA et a trois enfants. En dépit du fait qu'elle a fait une hémorragie à sa première GPA parce que, dit-elle « mon placenta a vieilli plus vite que la normale et il s'est comme défait quand j’ai accouché. J’ai fait comme une petite hémorragie, mais ça c’est bien contrôlé. J'en ai parlé avec ma médecin de famille pis à ma dit « c'est juste une badluck, ça peut arriver à n’importe qui », Patricia évalue que sa première GPA s'est "super bien passé". Paméla est enceinte dans le cadre d'une deuxième GPA au moment du tournage de la télé-réalité. L'animatrice lui demande si elle a l'intention d'en faire d'autres après celle-ci et Paméla répond:

Je sais pas, ça va dépendre. Si l'accouchement se passe pas bien, c'est sûr que mon chum voudra pas que je le refasse.

Pamela, mère porteuse

Cette réponse illustre une insensibilité étonnante envers les préjudices corporels et les souffrances que cette femme est prête à subir pour ... pourquoi au juste?

Pour faire plaisir ? Pour plaire ? Pour se sentir valorisée ? Seule cette femme détient la réponse. Mais une chose est certaine: quand une femme en arrive à invoquer la permission de son conjoint pour pouvoir continuer à subir des préjudices corporels, il faut s'interroger sur son état d'esprit.

KRISTEN

 

Dans un recours judiciaire rapporté sur notre site, Kristen [4]  a témoigné qu'elle a eu l'idée de faire une GPA pour un couple d'amis homosexuels suite à une séparation difficile d'avec son mari.  Ce bouleversement émotionnel fut suffisamment perturbant pour qu'elle décide de recourir à des soins thérapeutiques malgré un très faible revenu.  En dépit d'une condition mentale fragilisée, confirmée par sa psychologue devant le tribunal, ni le couple d'amis bénéficiaires, ni son nouveau conjoint ne lui ont déconseillé ce projet.

Au cours du procès, la thérapeute de Kristen a témoigné s'être efforcée à amener sa patiente à fixer ses limites et à parler d'elle-même et de ses besoins au lieu de toujours se préoccuper de plaire aux autres.

Kristen a témoigné que, parce qu'elle voulait plaire à ce couple d'amis et les aider, elle n'avait pas été franche avec eux au sujet de ses véritables sentiments concernant l'abandon de son bébé.  Le bébé avait d'ailleurs été conçu avec ses propres ovocytes et le sperme de son conjoint, ce qui n'a pas empêché le juge ontarien d'octroyer la responsabilité parentale au couple d'amis lorsque la mère a souhaité renoncer à céder ses droits de filiation.

CLARA

 

C'est aussi suite à une séparation et à un deuil que Clara s'est engagé dans une grossesse pour un ami gay et son partenaire. Clara a témoigné devant le Sénat français le 04 octobre 2025.  Son témoignage est disponible en français sur le site de la Coalition pour l'Abolition de la Maternité de Substition (CIAMS).

À l’époque, je venais de me séparer, j’avais perdu un enfant quelques années auparavant et je ne me sentais pas très bien. Au téléphone, « G » m’a proposé de devenir la mère de son fils. Il m’a dit que nous allions former une famille de trois personnes. J’étais heureuse de les aider à devenir parents et qu’ils m’aident à devenir mère à nouveau. J’ai accepté ce beau projet.

Clara, mère porteuse argentine

KAREN

 

Une autre mère porteuse ontarienne, Karen, a témoigné avoir fait une dépression post-partum après une GPA (elle avait fait 4 GPA à ce moment).   Son médecin traitant a attribué sa dépression à la césarienne qu'elle avait subit. Karen a réfuté cette explication de même que la possibilité que son état dépressif soit attribuable à la séparation d'avec le nouveau-né : 

« Je ne pense pas que ce soit le fait que l'enfant m'ait manqué lorsque j'ai fait une dépression post-partum. Je pense que la relation avec les pères m'a simplement manqué. Nous parlions tout le temps, comme... ils venaient me voir tous les 3 mois, et tout d'un coup c'était fini, après 2 ans... Oui, c'était dur. »

Karen, mère porteuse canadienne, p.249 [1]

Pour Karen, la relation avec les pères bénéficiaires s'inscrivait dans le narratif enjolivé relayé par les médias: le fameux "cadeau de vie".  Mais Karen attendait développer une relation d'amitié et d'affection durable et profonde avec les parents bénéficiaires.

Malheureusement pour elle, la relation s'inscrivait pour ces derniers dans l'implacable vérité de cette industrie : une relation contractuelle.

Dans la série de télé-réalité "Porteuses de vie", de nombreux exemples témoignent de ce besoin qu'ont les mères porteuses de créer des relations d'amitié durables avec les parents bénéficiaires ou avec l'enfant qu'elles ont donné. Mais il faut prêter attention au langage, aux mots utilisés, pour mieux saisir les intentions et les expectatives de chacun.

Dans l'épisode 4, on entend Geneviève, mère porteuse, parler sa future relation avec la petite fille qu'elle a donné aux parents bénéficiaires, Patrick et Maxime :

Geneviève : "Moi,je veux pas faire l'enfant pour qu'on se laisse dans le portique d'un hôpital pis qu'on ne se revoit plus jamais. J'veux pas juste être un véhicule".

Maxime : "Nous on est ouvert à avoir Geneviève dans notre vie. Geneviève, c'est quand même la mère biologique de Maëlle"

Patrick : "On aimerait ça que notre fille puisse avoir un visage de la mère porteuse. Qui l'a porté...On veut rien cacher, on veut pas que notre fille se pose des questions et qu'on aille un malaise à ne pas lui dire"

Geneviève émet sans ambiguïté le souhait de faire partie de la vie de l'enfant. D'autre part, Patrick et Maxime précisent qu'ils sont "ouverts" à l'idée. Il n'y a manifestement pas ici la même interprétation de l'entente, ni les mêmes motivations. Il est important de noter aussi que Geneviève était suivie par un thérapeute avant de s'engager dans ce projet et qu'elle témoigne avoir obtenu l'autorisation du thérapeute pour s'engager dans ce projet.

Une récente étude (2025)publiée au Canada s’est penchée spécifiquement sur la santé mentale des mères porteuses. L'étude est intitulée « New-Onset Mental Illness Among Gestational Carriers » et publiée dans le Journal of the American Medical Association (une revue à comité de lecture reconnue et respectée).

« Dans l’étude actuelle, 19,0 % des mères porteuses avaient un diagnostic documenté de maladie mentale avant la grossesse. Parmi elles, 10,7 % avaient des antécédents de maladie mentale diagnostiquée lors d’un passage aux urgences ou d’une hospitalisation, ce qui aurait pu les rendre inéligibles comme mères porteuses. »

Maria PVelez, MD, PhD

Voici les résultats ventilés, extraits de la recherche :

Dans cette étude, les chercheurs ont mené une étude sur la santé mentale de femmes ontariennes selon le mode de conception de leur grossesse:

  • conception naturelle (non assistée),
  • fécondation in vitro (FIV),
  • gestation pour autrui (GPA / gestational carriage).

Ils avaient initialement exclu les femmes ayant déjà eu des troubles mentaux avant la conception, mais ont refait deux analyses en réintégrant ces femmes pour vérifier si cela changeait les résultats.

Après cette réintégration, la cohorte totale comprend 888 206 femmes.

Parmi elles, 120 800 avaient déjà un antécédent de maladie mentale avant la conception.

Voici comment elles se répartissent selon leur mode de conception de leur grossesse:

Répartition des femmes selon le mode de conception de leur grossesse

Mode de conception Nombre de femmes avec antécédents mentaux % dans leur groupe
Conception naturelle 118 091 13,6 %
Fécondation in vitro (FIV) 2 531 12,4 %
Gestation pour autrui (GPA) 178 19,0 %

Antécédents de maladie mentale grave (urgence ou hospitalisation)

Mode de conception Antécédents graves % du groupe avec antécédents
Conception naturelle 26 343 / 118 091 22,3 %
Fécondation in vitro (FIV) 124 / 2 531 4,9 %
Gestation pour autrui (GPA) 19 / 178 10,7 %

Il apparaît particulièrement préoccupant que des agences intermédiaires, des cliniques de fertilité, des cliniciens et des parents bénéficiaires aient accepté de soumettre des femmes ayant des antécédents mentaux graves à des grossesses pour autrui.

Les motivations financières

S'il est vrai qu'il n'y a pas qu'une seule motivation amenant des femmes à s'engager dans une pratique de grossesse pour autrui (GPA),  il n'en demeure pas moins que sans rémunération, la majorité d'entre elles ne s'y prêteraient pas.  Cette affirmation repose entre autres sur les témoignagesrecueillis au Canada, un État où la GPA est "altruiste" et "encadrée".  La motivation économique s'esprime davantage dans les pays où la GPA est commerciale et encore plus dans les États où les conditions de vie sont précarisées.

"Je n’aime pas dire : « Mes dépenses sont remboursées » et que, dès qu’on apprend qu’elles ont été remboursées pour 18 000$, les gens disent : « Tu l’as fait pour le cash ». Je ne l’ai pas fait pour le cash, mais je ne l’aurais pas fait complètement gratuitement non plus. Parce que j’encours des dépenses, et ça représente beaucoup de sacrifices dans ma vie. Ce n’est pas à moi et à ma famille d’assumer les coûts de ce projet-là, et encore moins de nous appauvrir pour le concrétiser."

Claudine, femme porteuse au Québec, p.163 [1]

Les rémunérations "indirectes"

Outre les paiements et les "remboursements", des sources indirectes d'avantages financiers sont mentionnées dans la thèse de doctorat de M. Lavoie.  Par exemple, au Québec, des femmes monoparentales y trouvent une opportunité de prendre congé de leur travail pour passer plus de temps auprès de leurs enfants: 

"Je ne te cacherai pas que les avantages du RQAP [2] sont aussi tentants pour moi. Dix-huit semaines à passer avec ma famille et à me donner à 100% pour mon fils, c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup."

Isabelle, femme porteuse au Québec, p.159 [1]

"Je le faisais en même temps un peu pour moi, cette grossesse-là. Pour moi qui vis avec quatre enfants et qui travaille à l’autre bout de la ville, qui fait une heure et quart de transport le matin et le soir…je suis en retrait préventif. Juste d’avoir un an à la maison avec mes enfants, reprendre un rythme de vie normal, c’est le plus beau des cadeaux. Cette année-là, je me la donne pour respirer, pour profiter. Pour savourer le moment avec ce bébé-là dans mon ventre"

Elise, femme porteuse au Québec, p.158 [1]

Une femme bénéficiant d'une situation financière enviable n'a pas à s'engager dans des maternités de substitution pour être en mesure de passer du temps avec ses propres enfants. Ce sont les femmes aux revenus plus faibles qui envisagent ces possibilités.

Un revenu pour un retour aux études

L'état d'être enceinte c'est aussi une opportunité de bénéficier du programme de "Remplacement de revenu de travail" du régime québécois d'assurance parentale (RQAP).  Cette motivation est aussi invoquée dans les témoignages car elle représente pour certaines femmes une source de revenu attrayante qui subventionnera un retour aux études, la rédaction d’un mémoire de maîtrise ou une réorientation de carrière:

"Ça s’est mis à me trotter dans la tête. Je suis en transition de vie, si on veut. Je suis séparée depuis un an. Je veux changer de carrière, tout ça. C’est comme l’année idéale pour le faire."

Marilyne, femme porteuse, p.158 [1]

De la même manière que le programme d'assurance-parentale est utilisé par certaines mères porteuses pour passer du temps avec ses propres enfants, tout en étant rémunérée, la possibilité d'un retour aux études "subventionné" échappe au chercheur en tant que motivation économique.  Encore une fois, les femmes nanties économiquement n'ont pas à s'engager dans une grossesse pour quelqu'un d'autre, c'est-à-dire à prendre des risques pour leur santé et céder un enfant afin de financer un retour aux études [3].

La solidarité amicale ou familiale

Quelques femmes ont mentionné au chercheur Lavoie, "aimer être enceintes" tout en voulant faire plaisir à un membre de la famille : une soeur, une cousine, un frère, un cousin infertile par exemple.

Ce type d'arrangement social peut paraître étonnant à notre époque. Il a pourtant toujours existé. Dans la première moitié du siècle dernier, il arrivait que des familles comptant plusieurs enfants acceptent qu'une soeur, une belle-soeur, ou une cousine nullipare (et mariée) prenne en charge un de leurs enfants. Ces arrangements étaient motivés par une solidarité familiale envers l'un tout en soulageant la charge familiale de l'autre. Ces pratiques ont plus ou moins disparues à mesure que les femmes ont acquis un meilleur contrôle sur leur système reproductif. 

Mais ce qui distingue fondamentalement ces arrangements du siècle dernier et les arrangements de grossesses pour autrui "solidaires", c'est que les premiers ne portaient pas atteinte aux droits de l'enfant.

La vérité sur les circonstances de sa naissance n'étaient pas altérée sur son certificat de naissance. En effet, ce document civil témoignait de sa filiation. L'État ne prenait pas part à une "altération" des circonstances de sa naissance et de sa filiation. Sa mère et son père lui étaient connus, voire familiers.

La thèse doctorale de M. Lavoie recense plusieurs de ces exemples de GPA solidaires" : sur les quinze mères porteuses ayant participé à l'étude, cinq (1/3) ont effectué une GPA pour des membres de leur famille ou des connaissances, ce qui correspond à un ratio d'un tiers des participantes.  

 

Ce pourcentage est très supérieur aux données de l'analyse qualitative ontarienne "Not my child to give away”: A qualitative analysis of gestational surrogates’ experiences[5] qui rapportent plutôt un ratio de 5.9%. Ces gestes de solidarité sociale ou familiale sont en réalité, plutôt marginaux et peu représentatifs des arrangements de GPA au sein de l'industrie de la maternité de substitution.

L'échantillonnage du chercheur Lavoie sur-représente les situations d'entraides familiales, une distorsion qui peut-être attribuable à son faible échantillonnage (l'étude de M. Lavoie ne cumulait que quinze arrangements de GPA tandis que celui de l'étude ontarienne en cumulait 287).

Motivations "d'ordre familial"

De manière assez étonnante, des motivations que l'on pourrait qualifer "d'ordre familiale" ont été évoquées par l'une des mères porteuses faisant partie de l'échantillonnage du chercheur K. Lavoie.

 

Kate,  une mère porteuse anglophone a proposé de porter un enfant pour un couple d'amis homosexuels parce qu'elle souhaitait "fournir" une soeur ou un frère à sa fille:

«"Dès que j'ai pris de l'âge, j'ai commencé à me sentir parfois un peu triste que mon enfant n'ait jamais de frère ou de sœur, ou de parent de sa génération dans le monde. [...]. Car ni mon frère ni ma sœur n'ont d'enfants. Il semblait même peu probable que mes cousins germains en aient. Je commençais donc à avoir l'impression que ma fille allait être la seule de sa génération. Et lorsque les membres de la génération précédente mourront, elle sera un peu seule, en termes de parenté. Je cherchais donc une solution qui me permettrait d'avoir un enfant pour un autre couple qui serait ami et qui nous permettrait, à ma fille et à moi, de continuer à avoir une relation avec l'enfant."

Kate, femme porteuse canadienne, p.159 [1]

Cette motivation est singulière, car il peut sembler surprenant que Kate n'ait pas choisi d'avoir un second enfant avec son partenaire:

" [...] Même si j'aime beaucoup ma fille [elle fait référence à l'enfant qu'elle a porté pour un couple d'amis] et que j'étais heureuse de mettre une autre vie au monde, je ne voulais pas élever un autre enfant. Je ne voulais pas passer par des années de nuits blanches et de lavage de couches. C'est peut-être anormal."

Kate, femme porteuse canadienne [1]

Pour s'assurer que les enfants soient liés génétiquement, les parties ont  convenu que Kate soit inséminée. Cette méthode de conception fait en sorte qu'elle est la mère "biologique" (par gestation) et la mère "génétique" (par conception).

On pourrait voir dans ce comportement un désir ambigü (ou inconscient) d'avoir un autre enfant.  L'expression de son inconfort face aux termes du contrat, semble confirmer cette ambiguïté. 

Ce projet a créé de fortes tensions dans sa relation conjugale et a engendré des pertes d'amitiés.


RÉFÉRENCES
[1] LAVOIE, K. (2019), « Médiation procréative et maternités assistées Vers une approche relationnelle et pragmatique de la gestation pour autrui et du don d’ovules au Canada »,Université de Montréal
[2] Le Régime québécois d’assurance parental (RQAP) accorde des prestations de maternité pour permettre à la mère de se remettre de sa grossesse et de son accouchement. Elles sont payables uniquement à la mère qui a donné naissance à l’enfant. Les prestations de maternité ne peuvent pas être partagées avec l’autre parent.  Elles correspondent à 70 % du revenu hebdomadaire moyen de la femme pour un maximum de 18 semaines.

[3] À la page 129 de sa thèse, M. Lavoie mentionne que Le revenu personnel de cinq mères porteuse est considéré comme élevé (70 000$ et plus). Or, 14 des 15 participantes ont des enfants.  Si un revenu de 70 000$ peut paraître confortable en 2019 à des célibataires sans enfant à charge, il en va autrement pour un chef de famille (monoparental ou non).  M. Lavoie mentionne également que le revenu de sept femmes varie considérablement et se situe entre 30 000 et 70 000$.  Le même commentaire s'applique ici. Il termine en disant que trois mères monoparentales, gagnent moins de 20 000$ par année, des revenus nettement en deça du seuil de pauvreté. Op. Cit. p.129

[4] Nom fictif

[5]Only 21 cases were ‘known’ surrogacy involving friends (17 cases, 5.9%), or family members (4 cases, 1.4%). The other 266 cases were‘unknown’ surrogacy in which participants met the intendedparents through an agency (225 cases, 78.4%) and the Internet (41cases, 14.3%)." Yee S., Hemalal S., Librach C. ,2019, “Not my child to give away”: A qualitative analysis of gestational surrogates’ experiences", Women and Birth 33 (2020) e256–e265