Pour rendre la GPA socialement acceptable, il est essentiel de "tordre" le langage, de modifier le sens des mots et de chosifier les femmes qui porteront les enfants.
L'industrie pharmaceutique, le marché de la GPA et certains clients qui y ont recours utilisent une novlangue qui invisibilise le fait objectif et biologique que ce sont les fonctions reproductives des femmes qui sont exploitées par cette industrie. Le langage dont ils font la promotion occulte cette réalité.
Quand les clients de GPA sont reçus dans les médias pour témoigner de leur expérience, ils ne tarissent pas de termes élogieux pour désigner la mère porteuse (surtout si elle les accompagne): "la marraine-fée", "le bon ange", la "tante" etc. Mais les contrats qu'ils ont signé utilisent des termes plus prosaïques.
Certains clients manipulent le langage pour tenter de tromper tout en laissant croire que les mots ont un pouvoir sur le réel. Ainsi, des couples d'hommes annoncent que leur couple est "enceint", plutôt que d'admettre qu'ils ont recours à une mère porteuse. Par courtoisie, par gentillesse, leur entourage laisse ces tromperies grotesques d'exprimer devant eux car, après tout, ça ne fait de mal à personne